La prière .

Avez-vous deja remarqué que les mots «melekh haOlam" ne figurent pas dans les benedictions de la amida, du chmonei essré?
Rav Lopian nous livre une allégorie:
Quand le fils du roi prend la parole dans un rassemblement public, il ne fait jamais reference à son père en disant "mon pere" mais il l'appelle plutôt "sa majesté, le roi". Toutefois lorsqu'il est chez lui il s'adresse à lui en disant «papa».
Le Chmonei Essrei est un moment d'intimité avec Hakadoch Barouh Hou. A ce moment là, nous ne sommes pas de simple sujets, mais les enfants du Roi! Mentionner les royauté d'Hachem n'est donc pas nécessaire car il s'agit d'un entretient privé comme en aurait le fils d'un roi avec son père.
Incroyable! Qu'elle chance avons nous! Profitons en !!
Tiré de prier avec feu 2 (jour 65)

Le roi Hizkiaou retira le Sefer Réfouot (le livre qui contenait le remède pour chaque maladie), car il constatait que le peuple commencait à se fier à cet ouvrage plutôt qu'à implorer la misericorde Divine.
Or, la maladie est précisément la pour inciter l'homme à se tourner vers D.ieu.
Rav Gifter pose cependant la question suivante: la Halakha nous enseigne que le sauvegarde de la vie humaine doit avoir préséance sur toutes les Mitswot de la Torah. Si le Sefer Réfouot pouvait guérir les malades, de quel droit Hizkiaou mettait-il la vie de ses frère en danger ?
Rav Gifter répond que le geste de Hizkiaou approuvé tant par D.ieu que par les Sages (Pessahim 56b) est là pour nous enseigner que : la vie lorsqu'elle est totalement denuée de prières sincères, ne vaut pas la peine d'être vécue !
La vie n'a de sens et n'est sanctifiée que dans la mesure où elle offre une possibilité de s'attacher à Hashem, la Source de Vie.
Mais : elle perd toute signification si l'homme met tous ses espoirs dans des remèdes miracles !!!!!
Rapporté par Rav Feuer

Les prières sont écoutées, pas toujours immédiatement ou sur ce que l’on désire, mais elles servent toutes à nous apporter des délivrances. Cependant, il existe une condition importante : il faut prier et ne pas simplement sortir les mots de la bouche sans réfléchir,comme un magnétophone qui lit une cassette...

La prière, c'est parler face à la Gloire divine. Nous devons réfléchir à ce que nous disons et être conscients que l’on se tient en train de demander nos besoins à Hachem ou de le louer ! Heureux celui qui prie ainsi, même une très courte prière !

(Rav Emmanuel Mimran)

Nos Sages nous enseignent: On ne doit pas se fier aux miracles (Pessahim 64b). Le Maharcha, cependant souligne que s'il est vrai qu'on ne doit pas compter sur un miracle lorsqu'on se trouve en danger, on peut en revanche se fier à la prière, car la prière n'est pas un miracle.
Cela signifie-t-il que chaque prière trouve forcément une réponse positive ? Absolument pas ! Une histoire hassidique raconte qu'un marchand malchanceux interrogea un jour Rabbi Elimélekh : "Comment se fait-il que D.ieu n'écoute pas mes prières. Je ne cesse de L'implorer, et pourtant, Il ne me répond pas !" "Tu te trompes ! lui répondit le Rabbi. D.ieu a répondu à ta prière ! Seulement, la réponse était non !"

Si Hashem veut que nous nous rapprochions de Lui, pourquoi sommes-nous parfois soumis à des épreuves qui nous éloignent ?

Un Hassid du Rabbi de Kotsk se plaignait que chaque fois qu'il se sentait se rapprocher d'Hashem, une épreuve survenait et l'en détournait. Le Rav l'interrogea : « Comment as-tu appris à ton fils à marcher ?
- Je me suis mis un peu devant lui et j'ai ouvert les bras, et quand il s'approchait de moi, je reculais d'un pas.
- Tu vois bien, quand ton fils voulait se rapprocher, tu t'éloignais ! C'était par amour pour lui, pour qu'il puisse apprendre à marcher. De même, Hashem s'éloigne parfois de nous quand nous nous rapprochons ; c'est aussi une marque d'amour, pour que nous continuions d'avancer. »

C'est quand son père le laisse se débrouiller qu'un enfant apprend à marcher. L'instant où son père lâche sa main est porteur d'un amour bien plus grand que lorsqu'il le tient et l'accompagne.
Le Rav Dessler explique que les instants où les difficultés submergent une personne, où Hashem parait s'éloigner, n'ont d'autre but que d'obliger la personne à exercer son libre arbitre. Quand, alors qu'elle se trouve en situation difficile, une personne effectue les bons choix, elle accède à des niveaux spirituels supérieurs et se rapproche ainsi d'Hashem. Les obstacles posés par Hashem sont conçus de manière à ce que la personne puisse exploiter ses capacités spirituelles. Elle n'en maîtrisera que mieux l'exercice de son libre arbitre, ce qui lui vaudra de recevoir de plus grandes récompenses. C'est précisément cet effort qui amènera la personne à réaliser pleinement son potentiel spirituel.

Prier avec feu 2 jour 90